27 févr. 2023
28 janv. 2023
Les beaux dimanches de Résonances de Gartempe : "Emotion romantique" - 5 février à Montmorillon
RESONANCES DE GARTEMPE
Les beaux dimanches
« Emotion romantique »
Lisa Chaïb-Auriol (soprano), Ann Lepage (clarinette), Gaspard Thomas (piano)
Dimanche 5 février à 16h
Espace Gartempe – Montmorillon
Beethoven, Schumann, Schubert et Spohr au programme du concert du 5 février avec les magnifiques Lisa Chaïb-Auriol, Ann Lepage et Gaspard Thomas.
La musique pour piano, instrument
auquel la plupart des grands compositeurs de ce siècle dédièrent des œuvres
majeures, de Beethoven à Liszt, en passant par Schubert, Schumann, Mendelssohn,
Brahms ou Chopin.
Le Lied et son lien
étroit entre la poésie et la musique. Chez Schubert, l’art du Lied va atteindre
les sommets du perfectionnement et du raffinement. Chez Schumann, ce seront les
thèmes des tourments et de l’amour, celui pour sa jeune épouse Clara et pour
laquelle il composa quelques-unes de ses plus belles œuvres.
Enfin la musique de chambre
se déploiera dans sa forme « historique » comme le quatuor à cordes mais
aussi en explorant d’autres formations, comme celles avec la clarinette. Des
compositeurs comme Weber, Schubert, Spohr, Brahms ou Schumann contribuèrent
ainsi à donner à cet instrument une place éminente dans le répertoire
romantique.
C’est à ce répertoire que sera consacré le concert exceptionnel que Résonances de Gartempe propose le 5 février prochain à Montmorillon.
Programme
v Deutsche Lieder, Op.103 de Louis Spohr
(1784-1859)
Pour soprano, clarinette et piano
Adulé et célébré de son vivant, Spohr
est l'un des maillons entre le style classique et le romantisme. Très fécond,
doué et habile dans tous les domaines. Il cultiva une tendance aux
expérimentations de combinaisons rares d'instruments comme avec ses lieder avec
clarinette dans lesquels nous pouvons apprécier la richesse émotionnelle et
l'infaillible qualité technique de cette musique pleine de charme et
d’invention mélodique.
Les « Deutsche Lieder » pour soprano,
clarinette et piano, présentent la même combinaison que « Le Pâtre sur le
Rocher » de Schubert », dans la même atmosphère pastorale et lyrique.
La Sonate pour
piano n° 23 en fa mineur, op. 57, dite l’Appassionata, a été composée
entre 1804 et 1805. Elle est dédiée au comte Franz von Brunswick, ami et
admirateur du musicien. Elle fait partie, avec la Waldstein et Les Adieux,
des trois sonates pour piano les plus célèbres de sa période dite « Héroïque ».
Beethoven la
considérait comme sa sonate la plus impétueuse avant sa vingt-neuvième, l'Hammerklavier.
Pour soprano
et piano -Poème de Friedrich Rückert
Les « Impromptus » D899 furent composés en 1827 et nous livrent
une sorte de quintessence de l’art de Schubert dans le domaine pianistique.
Dans cette forme libre de toute contrainte, le musicien semble avoir trouvé le
cadre idéal à l’expression de son génie naturel, celui qui fait tant merveille
dans l’univers du Lied. D’où, peut-être, la magie singulière de ces Impromptus
: à peine les a-t-on entendues qu’on a envie de les élire pour l’île déserte.
Pour soprano et piano
Composé en 1814 sur un poème tiré de la première partie du Faust de Goethe.
Schubert en a suivi le texte ligne à ligne : Marguerite a été séduite par Faust
mais celui-ci la délaisse, elle est seule, elle file la laine, aspire à son
retour et ses baisers lui manquent : Ach, sein Kuss ! (« Ah ! son baiser
»). Par sa musique, Schubert ajoute une dimension de douceur meurtrie au poème
de Goethe. Désormais tout est dit : le passé innocent de Marguerite, son
exaltation présente, son avenir désespéré.
Pour clarinette
et piano
Les
Fantasiestücke pour clarinette et piano, opus 73, ont été écrites en 1849 à
Dresde.
On a peine à
croire dans quel environnement ces pièces ont vu le jour : en 1849, Dresde est
affectée par de graves troubles politiques, qui contraignent finalement
Schumann et Clara à se réfugier à la campagne. Rien de tout cela ne transparaît
dans la musique, le caractère idyllique de ces trois mouvements évoquant plutôt
l'aspiration à l'harmonie et à la paix de la vie privée.
Pour soprano,
clarinette et piano
Le pâtre sur
le rocher est un célèbre lied-poème chanté par une voix, pour soprano,
clarinette, et piano d'après deux poèmes romantiques de Wilhelm Müller et un
poème de Karl August Varnhagen von Ense. Cette œuvre de 1828 est son avant
dernière composition du dernier mois de sa vie, publiée à titre posthume un an
après sa disparition prématurée à l’âge de 31 ans.
Le titre fait
référence aux bergers des Préalpes de Haute-Autriche, dans son Autriche natale.
Le lied comprend trois sections, inspirées des ioules de chants montagnards
folkloriques autrichiens, qui mettent la soprano à rude épreuve.
INTERPRETES
Lisa CHAÏB-AURIOL, soprano
Ann LEPAGE, clarinette
Gaspard THOMAS, piano
22 janv. 2023
Lisa Chaïb-Auriol, Ann Lepage et Gaspard Thomas en trio le 5 février à Montmorillon
RESONANCES DE GARTEMPE
Les beaux
dimanches
« Emotion
romantique »
Lisa Chaïb-Auriol (soprano),
Ann Lepage (clarinette),
Gaspard Thomas (piano)
Dimanche 5 février à 16h
Espace
Gartempe de Montmorillon (86)
C’est un concert à ne certainement pas manquer pour toutes celles et tous ceux qui veulent vivre 1h30 d’émotions au contact de quelques grandes œuvres romantiques de Beethoven, de Schumann et de Schubert.
Surtout
si cette musique nous est proposée par trois brillants jeunes musiciens, sortis
il y a quelques années du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
et d’ores et déjà engagés dans de belles carrières artistiques.
Une chanteuse, une clarinettiste et un pianiste…
Cela
nous permettra d’entendre notamment la sonate appassionata (1er
mouvment) de Beethoven, des Lieder de Schumann et de Schubert, les pièces pour
clarinette et piano de Schumann, quelques impromptus de Schubert et l’immense
chef d’œuvre de ce compositeur, Le Pâtre sur le Rocher.
Dans un prochain article, nous présenterons le détail du programme.
Lisa CHAÏB-AURIOL, soprano
A l'âge de 18 ans seulement, elle est admise au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de chant. En même temps, elles commence une carrière de soliste, reçoit de nombreux prix dans des concours nationaux et internationaux.
On l’entendra dans la Passion selon St
Matthieu de Bach à Notre-Dame de Paris, le Gloria de Poulenc à la Basilique
Saint Sernin de Toulouse, le Requiem de Fauré à l’église de la Madeleine à
Paris, le rôle de Pamina dans La Flûte enchantée de Mozart avec Pro'Scenio
ainsi que celui de Micaëla dans Carmen de Bizet, dirigé et mis en scène par
Béatrice Uria-Monzon aux Nuits Musicales en Armagnac et Papagena (La Flûte
Enchantée) à l’Opéra de Macon.
Elle fut également Suzana des Noces de
Figaro lors des spectacles du Festival Au fil des notes de Figaro si
Figaro là pendant l’été 2021.
Elle est lauréate des fonds Tarrazi, Legs
de Maria Godart Kareska et a obtenu en janvier 2020 le « prix de la vocation »
de la Fondation Bleustein-Blanchet.
La saison prochaine, elle intégrera l’Académie
de l’Opéra National de Paris où elle vient d’être admise.
En mars, Ann reçoit le deuxième prix
du prestigieux Concours Carl Nielsen au Danemark après y avoir obtenu en 2019
le prix spécial pour la Création Contemporaine. Ann est également lauréate du
Concours Crusell en Finlande et finaliste du Concours International Jacques
Lancelot au Japon.
Ann s’est produite en soliste avec le
Tokyo Philharmonic Orchestra dans le Concerto de Mozart, avec le Brussels
Philharmonic Orchestra dans le Quintette de Weber, avec le Copenhagen
Philharmonic dans le Concerto de Nielsen ou encore avec l’Ostrobothnian Chamber
Orchestra en interprétant un Concerto de Crusell. Elle remplace régulièrement
dans différents orchestres tels que l’Orchestre de Paris, l’Opéra de Paris, les
Dissonnances ou encore l’Opéra de Lyon ou le Capitole de Toulouse où elle se
produit au poste de Clarinette solo. Passionnée de musique de chambre, Ann été
invitée dans de nombreux festivals comme le festival de Salon de Provence aux
côtés de Paul Meyer, dans la saison musicale des Invalides où elle interpréta
le Quintette de Mozart, ou encore au festival Musica da Casa Menotti à Spoleto
pour y interpréter le Quatuor pour la fin du Temps de Messiaen. Prochainement,
Ann se produira au festival Davos en Suisse et au Clarinetfest aux États Unis
pour les cinquante ans de l’Association Internationale de Clarinette.
Né en 1997, Gaspard THOMAS compte déjà à son actif de nombreuses récompenses en concours internationaux : Premier Prix au concours France-Amériques 2019 ainsi qu'un Second prix et 7 prix spéciaux au concours Piano Campus 2019 à Pontoise ; il est également quart de finaliste au concours de Jaén 2021 et sélectionné au concours Long-Thibaud 2019. En juin 2021, il intègre la « Promotion Tchaïkovsky » de l’Académie Musicale Philippe Jaroussky, et devient artiste en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
Gaspard THOMAS s’est produit en
soliste avec orchestre ou quintette à cordes dans les deux Concertos de Chopin,
le Concerto n°1 de Rachmaninov, le Concerto n°4 de Beethoven, le Concerto n°1
de Saint-Saëns et le Concerto n°1 de Chostakovitch. Il est artiste invité lors
de la journée « Piano à portes ouvertes » au Festival Chopin de Bagatelle en
2016 ainsi qu’au Festival de Saint-Céré où il est présent chaque été depuis
2017. Gaspard THOMAS joue régulièrement en récital, et on a pu l’entendre
notamment au showroom parisien Steinway & Sons pour le OFF des «
Pianissimes », à l’Ambassade de Pologne pour la société Chopin, ou au Théâtre
de Fontainebleau lors du festival Piano Campus 2020. À l’automne 2020 et 2021,
il joue en récital au château de Lourmarin et fait partie des Jeunes Solistes
de l’Académie des « Lisztomanias » de Châteauroux dirigée par Bruno RIGUTTO. En
janvier 2022, il joue à l’Auditorium de Radio France à l’occasion d'une
création d'Alex BEAUPAIN. Lors de l’été 2022, il sera notamment invité à jouer
lors du Festival Août Musical de Deauville. Chambriste très apprécié, il s’est
produit avec la violoniste et compositrice Élise BERTRAND au Gstaad Palace
Hotel dans le cadre des Sommets musicaux de Gstaad en Suisse (dir. artistique :
Renaud CAPUÇON). Début 2021, il s’est produit en récital avec l’altiste Paul
ZIENTARA dans la saison parisienne des « Pianissimes » au Musée Guimet ainsi
qu’avec la violoncelliste Stéphanie HUANG à la Sala Verdi du Conservatoire de
Milan. Il a également accompagné des candidats aux concours Long-Thibaud à
Paris ou de l’ARD à Munich.
Gaspard THOMAS a obtenu au CNSMD de
Paris un Master de Piano mention Très Bien à l’unanimité dans la classe de
Claire DÉSERT et poursuit une formation riche et variée au Conservatoire
(classes d’Accompagnement, Écriture et Orchestration). Il s’est formé
auparavant aux conservatoires de Poitiers, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés
(94).
Également ouvert à la création, il
compose en 2019 « Poème », pièce pour 96 pianistes qui a été créée lors d’un
concert à la Philharmonie de Paris.
23 déc. 2022
CONTE DE NOEL…
Conte de Noël ?
« Les défis : ils vous gardent jeunes »[Elvis Presley, chanteur – 1935-1977]
Imaginons des associations entièrement gérées par des bénévoles qui, comme tant d’autres, sont convaincues que la culture peut être l’un des instruments essentiels de vie et de rayonnement pour leurs territoires, qu’ils soient à dominantes rurales ou urbaines et que leurs habitants doivent pouvoir s’enrichir, s’émouvoir, vibrer au contact de l’art comme acteur concret ou comme spectateur.Imaginons aussi que ces associations, au-delà des actions qu’elles mènent tout au long de l’année dans leur domaine, se disent que, de temps en temps, la dynamique culturelle qu’elles s’efforcent d’impulser peut se déployer en agrégeant leur force et leur enthousiasme avec d’autres.
C’est le défi qu’au printemps dernier, Figaro si Figaro là décida de relever quand se rencontrèrent Elsie Griffiths et Frédéric Théry. La première est la cheffe des chœurs de Figaro et de plusieurs chorales de la Vienne (A Cœur Joie, Akapela, Allegra Voce). Le second dirige la Chorale Diapason de Bellac et d’autres chorales de la Vienne (Arribat Availlais, Le Grand Chœur Mixte – composé de « Prélude », « A croch ‘et vous », « La petite cant’ane » - Monta’Canta, Chantons Liberté, Cor Unum). Deux talents et deux enthousiasmes qui se comprirent aussitôt.
Le principe de réunir tout ce monde dans une aventure commune à la période de Noël et à l’approche de l’hiver fut donc retenu. Après échanges au sein de chaque chorale, le projet « 200 voix pour Noël » a commencé à prendre forme. Il nous fallait alors obtenir l’accord des deux magnifiques solistes auxquels nous avions immédiatement pensé. Aurélie Ligerot et Fabrice Alibert ont immédiatement répondu favorablement. Il restait à constituer un quintette instrumental talentueux, efficace, engagé et pleinement solidaire de l’opération.
Enfin, lorsque fut retenue la lecture d’extraits de La Reine des Neiges d’Andersen, le (presque) hasard nous a permis de faire la connaissance de Michel Octobre et de rencontrer un comédien de talent et un lecteur sachant prêter sa voix à ce texte, en en modulant les contours littéraires avec une subtilité achevée.
Un premier concert réussi, avec une assistance nombreuse et enthousiaste.
Alors, pour tout cela, mille mercis et mille bravos à tout le monde.
« Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil »
[Christian Bobin, grand poète français qui nous a quitté le 23 novembre dernier]
Et nous en profitons pour rappeler nos prochains rendez-vous à ne pas manquer :
- 8 janvier à Montmorillon : soirée du Nouvel-An, Musique-Vin-Littérature et Chocolat
- 5 février à Montmorillon : Emotions romantiques avec Le Pâtre sur le rocher de Franz Schubert
- 12 mars à Vicq sur Gartempe : Trio Moïra
Et du 2 au 5 août, notre Festival Au fil des Notes avec notamment trois représentations de La Traviata, le célébrissime opéra de Verdi où nous retrouverons, en autres, Aurélie Ligerot dans le rôle de Violetta, Louis Zaitoun dans celui d’Alfredo et Sacha Michon interprétant Germond.
18 déc. 2022
Bravo pour ce magnifique concert de samedi...et rendez-vous aujourd'hui à 18h30 à Montmorillon !
Chaud aux chœurs !
Un samedi soir de fin décembre, à quelques jours de l’hiver, quartier des Rocs à Poitiers… 1° en dessous de zéro dehors.
Il est 20h, ce 17 décembre,
quand quelques personnes passent la porte de la grande et belle église
Sainte-Thérèse. Vite, elles entrent car il fait plutôt bon à l’intérieur même
si les imposantes travées sont encore un peu vides. Mais la dizaine que l’on
pouvait compter à 20h est devenue une cinquantaine dix minutes plus tard, puis
150 après encore dix minutes…et une progression du nombre de spectateurs quasi-exponentielle
qui donnera, quelques minutes après 20h30, l’image et la réalité d’une Eglise
Sainte-Thérèse pleine à craquer, ce samedi 17 décembre, à quelques jours de l’hiver,
quartier des Rocs à Poitiers.
« 200 voix pour Noël » pouvait commencer, devant ces plusieurs centaines de spectateurs dont la qualité de silence, d’écoute et d’attention pendant toute la durée du concert impressionna l’ensemble des artistes…artistes professionnels et amateurs réunis pour la deuxième fois ce 17 décembre et après le 3 décembre au Théâtre du Cloître de Bellac.
Artistes amateurs, membres des
dix chorales de Vienne et de Haute-Vienne, ils l’étaient tous infiniment et au
sens premier de ce terme : ceux qui aiment, qui cultivent, qui s’adonnent
à un art. Alors, hier soir, nulle différence de ce point de vue entre ceux dont
c’est le métier et qui venaient nous apporter leur talent avec ceux dont c’est
l’une des passions. Tous étaient unis pour ces « 200 voix de Noël » à
l’Eglise Sainte-Thérèse de Poitiers encore magnifiée par les lumières de Delphine Naudon, quartier des Rocs, à quelques jours de l’hiver...
« C'est ce que nous sommes tous, des amateurs, on ne vit jamais assez longtemps pour être autre chose » (Charlie Chaplin).