23 déc. 2022

CONTE DE NOEL…

Conte de Noël ?

« Les défis : ils vous gardent jeunes »
[Elvis Presley, chanteur – 1935-1977]


Imaginons des associations entièrement gérées par des bénévoles qui, comme tant d’autres, sont convaincues que la culture peut être l’un des instruments essentiels de vie et de rayonnement pour leurs territoires, qu’ils soient à dominantes rurales ou urbaines et que leurs habitants doivent pouvoir s’enrichir, s’émouvoir, vibrer au contact de l’art comme acteur concret ou comme spectateur.

Imaginons aussi que ces associations, au-delà des actions qu’elles mènent tout au long de l’année dans leur domaine, se disent que, de temps en temps, la dynamique culturelle qu’elles s’efforcent d’impulser peut se déployer en agrégeant leur force et leur enthousiasme avec d’autres.

C’est le défi qu’au printemps dernier, Figaro si Figaro là décida de relever quand se rencontrèrent Elsie Griffiths et Frédéric Théry. La première est la cheffe des chœurs de Figaro et de plusieurs chorales de la Vienne (A Cœur Joie, Akapela, Allegra Voce). Le second dirige la Chorale Diapason de Bellac et d’autres chorales de la Vienne (Arribat Availlais, Le Grand Chœur Mixte – composé de « Prélude », « A croch ‘et vous », « La petite cant’ane » - Monta’Canta, Chantons Liberté, Cor Unum). Deux talents et deux enthousiasmes qui se comprirent aussitôt.

Le principe de réunir tout ce monde dans une aventure commune à la période de Noël et à l’approche de l’hiver fut donc retenu. Après échanges au sein de chaque chorale, le projet « 200 voix pour Noël » a commencé à prendre forme. Il nous fallait alors obtenir l’accord des deux magnifiques solistes auxquels nous avions immédiatement pensé. Aurélie Ligerot et Fabrice Alibert ont immédiatement répondu favorablement. Il restait à constituer un quintette instrumental talentueux, efficace, engagé et pleinement solidaire de l’opération.
Enfin, lorsque fut retenue la lecture d’extraits de La Reine des Neiges d’Andersen, le (presque) hasard nous a permis de faire la connaissance de Michel Octobre et de rencontrer un comédien de talent et un lecteur sachant prêter sa voix à ce texte, en en modulant les contours littéraires avec une subtilité achevée.


Tout le monde a travaillé d’arrache-pied et ce fut le premier concert, le 3 décembre au très beau théâtre du Cloître de Bellac. La chorale Diapason, dont c’était le cinquantenaire, avait tout organisé et assuré une mobilisation du public qui augurait le meilleur pour la suite. 
Un premier concert réussi, avec une assistance nombreuse et enthousiaste.




Ensuite nous nous dirigeâmess vers le deuxième concert, celui du 17 décembre, programmé à l’Eglise Sainte-Thérèse de Poitiers. Très bel édifice à l’acoustique très…généreuse, quand elle est vide. Parallèlement, la météo évoluait progressivement avec une chute des températures que nous n’avions pas connue depuis longtemps. Et, à l’approche de la date, nous commencions à nous demander si nous n’allions pas nous retrouver dans la situation du petit Kay au sein du palais de glace de la Reine des Neiges ! Et surtout, si, un samedi soir dans les frimas, le public aller être prêt à nous y rejoindre. C’était sans compter avec le formidable travail de promotion mené par toutes les chorales et, particulièrement celle d’A cœur joie pour l’organisation. A 20h30, l’Eglise était remplie jusqu’au dernier banc, l’assistance nous offrant alors une merveilleuse acoustique et nous communiquant sa chaleur, soutenue par les beaux éclairages conçus par Delphine Naudon ! 
Un deuxième concert réussi.



Dès le lendemain, c’était notre troisième concert le 18/12 et avec les enfants des écoles qui venaient nous rejoindre en nous apportant leur fraicheur. 
Ah ! ce concert de tous les aléas : programmé initialement à Saint-Savin à 16h, il nous est en définitive apparu que les contraintes d’utilisation y rendaient difficile l’organisation sereine de notre concert. Grâce au soutien très fort de la mairie de Montmorillon, nous avons pu retrouver l’Espace Gartempe, que nous connaissions bien pour y avoir donné certains de nos plus beaux concerts.





Mais ce n’était pas, et de loin, notre seule préoccupation : à l’heure prévue initialement, se déroulait un évènement mondial susceptible de mobiliser devant leur télévision plus de la moitié de la population française ! Comment imaginer que cela soit sans effet sur le nombre de « nos » spectateurs…sans parler de la frustration que cette concommitance pourrait engendrer chez bon nombre de nos propres troupes ?

Deux décisions furent prises par la présidence de Figaro et Monsieur le maire de Montmorillon : le concert aurait lieu à 18h30 et, dès 16h, un écran géant sera installé dans l’Espace Gartempe, dans une grande salle à côté de l’auditorium, pour retransmettre le match historique Argentine-France. Il suffira alors aux téléspectateurs de faire quelques mètres à l’issue de la rencontre télévisée pour rejoindre la salle de spectacle.


Le résultat de tout cela ? Un évènement quelque peu étonnant pour des habitués de concerts classiques : des cris d’enthousiasme devant l’écran au moment des buts, près de trois cents personnes massées dans une véritable ambiance de « fan-zone » où se mélaient chanteurs enfants et adultes, instrumentistes, bénévoles ainsi que de nombreux spectateurs ayant pris leur place pour le concert et qui étaient venus à l’avance pour partager ce prélude sportif.


Puis, avec certes un peu de retard, un public nombreux, compréhensif, attentif, amical, installé confortablement pour écouter nos choristes, nos solistes, notre récitant et nos instrumentistes.
Nos pires cauchemars et les quelques cassandres qui nous prédisaient une audience confidentielle furent contredits et de quelle manière !




Alors, pour tout cela, mille mercis et mille bravos à tout le monde.

« Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil »
[Christian Bobin, grand poète français qui nous a quitté le 23 novembre dernier]

Figaro si Figaro là présente à toutes et à tous ses souhaits d’une fin d’année toute aussi réussie et ses vœux les plus sincères de la meilleure année 2023 possible.

Et nous en profitons pour rappeler nos prochains rendez-vous à ne pas manquer :
  • 8 janvier à Montmorillon : soirée du Nouvel-An, Musique-Vin-Littérature et Chocolat
  • 5 février à Montmorillon : Emotions romantiques avec Le Pâtre sur le rocher de Franz Schubert
  • 12 mars à Vicq sur Gartempe : Trio Moïra

Et du 2 au 5 août, notre Festival Au fil des Notes avec notamment trois représentations de La Traviata, le célébrissime opéra de Verdi où nous retrouverons, en autres, Aurélie Ligerot dans le rôle de Violetta, Louis Zaitoun dans celui d’Alfredo et Sacha Michon interprétant Germond.



Mais, de tout cela, nous reparlerons…










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire