31 juil. 2015

Au Fil des Notes..; de Roméo et Juliette - Article de presse

Très beau concert mercredi à Mauprévoir.
Bravo à tous les artistes !





Prochain concert demain à Adriers
L’église Saint-Hilaire d’Adriers surprend par son aspect défensif. Elle est mentionnée au XIe siècle, époque à laquelle elle est donnée au chapitre des chanoines de la Collégiale du Dorat. Il existe alors une première église romane. L’édifice est ensuite fortifié pendant la guerre de Cent Ans. Et au XIXe siècle, deux campagnes successives de restauration et d’agrandissement donnent à l’édifice son vissage actuel. Elle conserve également un mobilier intéressant : statues, tableaux, vitraux.

16h30 - Visite - Rdv devant l’église
18h : Concert : Si l’opéra est généralement inspiré par les plus grands drames humains, le 19ème siècle verra aussi la création d’ouvrages visant le divertissement et reposant même sur la parodie de scènes lyriques sérieuses. Le maître en la matière fut évidemment Jacques Offenbach.

29 juil. 2015

Roméo & Juliette - article de presse

Prochaine représentation le 30 juillet à Châtellerault
20h45 - Chapiteau-Opéra - stade de la montée rouge



http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Loisirs/Concerts-spectacles/n/Contenus/Articles/2015/07/29/Figaro-Si-Figaro-La-arrive-a-Chatellerault-2417160

28 juil. 2015

Au Fil des Notes

Demain ne manquez pas le deuxième concert du Festival "Au Fil des Notes... de Roméo et Juliette"

SHAKESPEARE IN MUSIC

Mercredi 29 juillet 
Visite commentée à 16h30 - Mauprévoir - RDV devant l'église Sainte-Impère

Concert à 18h00


Roméo & Juliette - Article de presse


Roméo & Juliette - Article de presse


Roméo & Juliette - Article de presse

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Loisirs/24H/n/Contenus/Articles/2015/07/23/Entretien-croise-avec-Romeo-et-Juliette-2411499

Roméo & Juliette - Prochaine représentation le 30 juillet à Châtellerault

les 2 premières représentations de Roméo et Juliette ont émerveillé les spectateurs venus nombreux suivre le destin tragique des deux amoureux.

Prochaine représentation le 30 juillet à Châtellerault
Les places sont à réserver auprès de l'office de tourisme de Châtellerault : 05.49.21.05.47 ou avant le spectacle auprès de la billetterie installée sous le chapiteau-opéra.





24 juil. 2015

Article de presse - Roméo et Juliette

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Loisirs/24H/n/Contenus/Articles/2015/07/24/Romeo-et-Juliette-premiere-2412773#

La première c'est ce soir !
Pour les retardataires, il est encore temps de retirer des places auprès de l'Office de Tourisme de Montmorillon ou à la billetterie installée au Chapiteau-Opéra ce soir dès 19h00.


17 juil. 2015

Roméo & Juliette... côté coulisses !

Découvrez les premiers montages lumières pour Roméo et Juliette !







N'oubliez pas de réservez vos places pour assister aux représentations exceptionnelles de Roméo & Juliette !




10 juil. 2015

Rencontre avec....


...Eric Sprogis, directeur musical

 La puissance de l’amour contre les haines… 


Figaro si, Figaro là : Eric, vous êtes le directeur musical de cette nouvelle production du Roméo et Juliette de Gounod. Les choses sérieuses viennent de commencer ?

Eric Sprogis : Mais c’est « sérieux » depuis le début…et également passionnant ! Les répétitions sur place à Montmorillon viennent de débuter en effet avec une équipe de solistes de grand talent et entièrement mobilisés pour faire de ces spectacles un formidable succès.

FSFL : Comme vous le sous-entendez, le travail de montage d’une telle production ne commence évidemment pas avec les premières répétitions. Quel a été et quel est votre rôle ?

ES : Dès que le conseil d’administration a fait le choix de Roméo et Juliette à la fin de l’été 2014, le premier travail a été avec Agnès Delume, la metteuse en scène, de définir une conception de cet opéra. Roméo et Juliette est, avant d’être un opéra du 19ème siècle, un mythe devenu éternel, symbole de la puissance de l’amour au-delà des conflits, des haines, des luttes qui séparent les hommes.  Il a traversé toutes les époques. Ce thème est déjà présent dans l’antiquité romaine avec par exemple Tite-Live (la Guerre des Horaces et des Curiaces dont le sujet fut repris par Corneille dans son Horace). Mais, bien entendu, ce fut Shakespeare qui inscrivit dans l’Histoire le chef-d’œuvre du théâtre qui inspira et inspire encore aujourd’hui les créateurs les plus divers, dramaturges, poètes, chorégraphes, musiciens, cinéastes.
Plus de quatre siècles nous séparent de la pièce de Shakespeare et pourtant l’émotion et le drame de ces jeunes amants sont toujours là, intacts. De même, la finesse de l’écriture et l’expressivité mélodique de Gounod continuent de nous visser à notre siège quand nous les recevons.
C’est pourquoi, très tôt, Agnès et moi avons voulu établir un lien entre le chef-d’œuvre de Shakespeare, celui du compositeur d’opéra et nos sentiments de femmes et d’hommes d’aujourd’hui. Ainsi, outre le choix d’une mise en scène « hors temps » (ou de tous les temps, si l’on préfère), des scènes parlées du grand dramaturge anglais ponctueront les différentes phases de l’intrigue. Nous renouons d’ailleurs ainsi avec la première idée de Gounod qui était d’écrire plutôt un « opéra-comique » avec des séquences de textes entre les numéros musicaux.

FSFL : Je suppose que votre travail ne s’arrête pas à l’élaboration de cette conception…

ES : En effet, même si cela est fondamental pour donner à chacune de nos productions un « caractère Figaro si Figaro là » qui nous distingue, pour le plus grand plaisir du public, de beaucoup d’autres spectacles lyriques. Il convenait donc en outre d’adapter l’orchestration à l’autre grande caractéristique de notre troupe, le jeu sous chapiteau. Impossible, en effet, de loger un orchestre de 70 musiciens dans ce cadre ! J’ai donc procédé à une transcription pour 35 instruments en restant le plus fidèle possible à l’orchestration de Gounod qui est d’une finesse et d’une transparence incroyable, très « française ».
Mon rôle fut aussi de participer avec le conseil artistique au choix des artistes solistes dans le cadre d’une audition internationale, dès le mois de novembre, en particulier pour le couple soprano-ténor. Avec Laurence Guillod (Juliette) et Antonel Boldan (Roméo) le public sera ravi et impressionné par leur talent, leur jeunesse et leur force dramatique. Ce sera pour tous une découverte dont on se souviendra.
Ensuite…je n’ai plus qu’à diriger musicalement le travail de répétition et les spectacles en parfaite compréhension avec Agnès Delume (metteur en scène), Daniel de Coudenhove (chef de chœur) et Vincent Lansiaux (chef de chant)…Un bonheur de chaque seconde !

FSFL : Votre activité artistique ne se limite pas aux productions lyriques de Figaro si, Figaro là…

ES : En effet, même si elles occupent une grande part de mes pensées…et de mon temps ! Toujours pour FSFL, j’ai aussi le plaisir, depuis cinq ans, de travailler avec Joëlle Rallet qui, outre son engagement lyrique à nos côté en qualité de soliste et de conceptrice des costumes, est conseillère pédagogique en éducation musicale à l’Education Nationale. Avec elle, nous montons chaque année un grand parcours d’éducation artistique et culturelle pour près de 1500 élèves des écoles de la Vienne. Ce travail, cette année par exemple, a débouché sur 10 spectacles « cinéchoeurs » devant plus de 5000 spectateurs !
J’assure aussi de nombreuses formations et d’accompagnements de projets dans différents conservatoires français à partir de mon expérience de près de 40 ans de direction de ce type de structure[1]…Autant qu’elle serve un peu !
Et puis je continue de composer et de diriger dans des cadres différents. En particulier, cette année, j’ai eu la chance d’être invité par l’Institut Français de Pointe-Noire (Congo) pendant plus d’un mois pour travailler avec un groupe de lycéens en compagnie de deux écrivains et d’un metteur en scène afin de créer et monter un « drame musical » entièrement conçu par les élèves, « Fofo l’enfant perdu ». Cette expérience m’a laissé un souvenir et une émotion que je ne suis pas prêt d’oublier !


FSFL : Que dire à quelqu’un qui hésiterait encore à réserver des places pour nos spectacles de Roméo et Juliette ?

ES : Nos doutes sont des traîtres et nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon parce que nous avons peur d'essayer [William Shakespeare]


[1] Eric Sprogis fut notamment directeur du Conservatoire de Poitiers de 1986 à 2007 (NDLR)


Roméo et Juliette...

Les décors de Roméo et Juliette se mettent en place !







8 juil. 2015

Roméo & Juliette - Rendez-vous avec...


...Agnès DELUME, metteur en scène de Roméo et Juliette

  « La rencontre du théâtre et de la musique dans l’opéra
est une rencontre bouleversante»

 

 Figaro si, Figaro là : Agnès, vous signerez cet été la mise en scène de Roméo et Juliette que nous présenterons dans plusieurs villes de la région Poitou-Charentes. Pourriez-vous nous dire en quelques mots ce qui caractérisera cette nouvelle production d’un point de vue scénique ?

Agnès Delume : Pour Roméo et Juliette le dispositif scénique traversera le public par le milieu, c'est à dire que la scène sera entourée par les spectateurs. L'action, les conflits des deux familles et les rendez-vous de Roméo et de Juliette seront ainsi offerts en "volume", en 3D si vous préférez. Les entrées et les sorties des personnages – et elles sont très importantes au théâtre, elles donnent l'humeur, l'énergie, le caractère de la scène – se feront à chaque extrémité de cette large "avenue". Cela leur donnera un impact immédiat. Au-delà de ce principe premier, nous tenterons de créer, par un moyen qu'on va encore  garder secret,  un espace imaginaire – un mirage –  qui incarnera l'amour de Roméo et de Juliette

FSFL : Donc, pour vous, il est possible, voire souhaitable, d’inviter à s’émanciper du strict respect de la période historique du récit original ?

AD : Il faut d'abord poser la question : quelle est la véritable période historique de ce drame? Celle des évocations des Capulets et Montaigus dans la Divine Comédie de Dante ? Celle du conte de Bandello?  Celle de son adaptation par les poètes anglais, puis par Shakespeare, la Renaissance, ou celle de Gounod et d'un 19ème siècle en plein essor romantique ? Celle de Bernstein avec West Side Story ? Celle du film de Zefirelli, avec Leonardo Di Caprio ? Il n'y a pas d'époque pour Roméo et Juliette. Dans le livret de Gounod, il est écrit "jadis"...Dans Shakespeare, rien sur la date, cela se passe à Verone, mais quelle Verone ? Celui qui raconte ou chante cette histoire le fait parce qu'elle lui parle au moment où il la raconte ?

Nous avons fait le choix de nous affranchir du carcan d'une époque trop ancienne afin de nous focaliser sur l'amour de Roméo et de Juliette et sa contradiction fondamentale avec la société qui l'entoure…et cette situation se vit  à toutes les époques. Nous n'avons pas non plus choisi une société particulière (comme Bernstein l'a génialement fait avec ses jeunes des quartiers ouvriers blancs contre les jeunes portoricains). Nous aurions pu en effet placer l'action en Palestine par exemple, mais il y a malheureusement tant d'endroits où cette situation peut s'imaginer qu'il m'a paru plus nécessaire de développer largement sur le plateau la situation des personnages, la philosophie du poète et de les rendre complémentaires de la musique de Gounod tout entière vouée  à la puissance de l'amour.. 

FSFL : Après les Noces de Figaro, Rigoletto et les Cloches de Corneville, ce sera donc la quatrième mise en scène que vous réaliserez pour nous. Vous avez donc maintenant une grande expérience de nos spectacles sous chapiteau itinérant. Quelles sont vos réflexions sur cette option qui caractérise les productions de Figaro si, Figaro là ?

AD : Mettre en scène un opéra sous chapiteau, implique des contraintes techniques assez rigoureuses et l'on doit d'emblée renoncer à une vision frontale de l'oeuvre, à une esthétique de l'image ou à des fastes de lumières impossibles à réaliser. En revanche, le principe même du chapiteau produit le charme du théâtre ambulant, du monde du cirque, donc de la poésie, la fragilité du fildefériste. J'aime me servir de cette naïveté, de cette enfance, de ces situations simples mais vibrantes que l'on retrouve justement dans l'opéra.

FSFL : Roméo et Juliette est sans doute l’un des mythes les plus féconds pour les créateurs des cinq derniers siècles et, bien entendu, le génie de Shakespeare le domine de toute sa puissance. Quel est votre avis sur l’opéra de Gounod et comment concevez-vous le travail avec les artistes à partir de votre double savoir-faire de metteuse en scène de théâtre et de chanteuse ?

AD : Comme je le disais plus haut, chaque poète ou musicien, va marquer de sa volonté, de ses convictions et de son instinct une histoire qu'il raconte. Les pièces de Shakespeare sont une source d'inspiration intarissable pour les compositeurs. Gounod n'est pas de la même époque que Shakespeare, pas du même mouvement culturel, et au travers de son Roméo et Juliette, il impose sa propre vision philosophique, ce qui est la marque des créateurs.
Le langage est moins violent (notamment à la fin de l'oeuvre) mais la force de cet opéra est la densité de la musique qui contient tout le propos. Peut-être faudrait-il seulement l'écouter en fermant les yeux. Une mise en scène courageuse serait peut-être cela : des chanteurs rêvant sur le plateau et des spectateurs à demi couchés et fermant les yeux !
Mais nous combattrons nous aussi, pour faire exister la force des personnages de Shakespeare. Le théâtre  sera incarné par  Roméo et la musique par Juliette. Donc le travail avec les chanteurs sera de les diriger comme s'ils jouaient la pièce de Shakespeare, les encourager à ne pas illustrer la musique de façon romantique, mais jouer les situations telles qu'elles sont, être à l'écoute de son partenaire, savoir vers quels objectifs va l'interprétation. Plus un chanteur fait un travail d'acteur, c'est à dire un travail concret, plus il chante librement ; il ne pense pas à sa voix, il pense comme son personnage et c'est ce qu'a écrit le compositeur.

FSFL : et le travail avec le chef d’orchestre ?

AD : Joséphine Baker chantait : j'ai deux amours, mon pays et Paris. Je chanterai bien aussi, j'ai deux amours : le théâtre et la musique. Ce n'est pas toujours facile d'équilibrer les deux pour un spectacle. On a tendance à penser que dans l'opéra la musique est la priorité et c'est vrai d'une certaine façon, mais encore faut-il penser la musique de façon théâtrale.
C'est, je crois, ce que nous parvenons à faire depuis quatre ans avec Eric Sprogis. La chance que j'ai, c'est qu'il aime le théâtre (même sans musique) et qu'on peut faire un travail commun d'interprétation et aller dans le même sens. Le chef d'orchestre est un personnage théâtral très important dans l'opéra, que le metteur en scène doit prendre en compte, au-delà de la direction de l'orchestre et des chanteurs. En effet, il est une sorte de démiurge, de médiateur entre l'oeuvre et le public, il est l'acteur principal. Il est donc important qu'il puisse être d'accord avec la mise en scène, car c'est lui au cours de la représentation qui en tient la cohérence.

FSFL : Que dire à quelqu’un qui hésite à venir assister à notre spectacle parce qu’il n’a pas l’expérience de l’opéra ? 

AD : Je dirais que l'opéra par cette rencontre du théâtre et de la musique, est une expérience unique, et souvent bouleversante. Quelle que soit la mise en scène, qu'elle soit contemporaine, traditionnelle, choquante ou simplement divertissante, il y a dans cette singulière aventure humaine et chantante, une étrangeté troublante. Alors, quand la musique rencontre l'élan de personnages incarnés avec force, cela produit un cocktail d'émotions qui peut marquer bien longtemps après le soir du spectacle. C'est notre désir avec ce Roméo et Juliette, auquel le choeur de jeunes gens donnera une dimension de jeunesse et d'impétuosité. C'est aussi un avantage, si on est pas un ou une aficionado de l'opéra, de le découvrir pour la première fois, sans préjugés, comme un enfant.

FSFL : Merci pour votre contribution et à très bientôt sous le Chapiteau-Opéra.